samedi 15 janvier 2011

Une dent contre moi

Ironie. Quand je relis mon précédent « billet », je ne peux que constater la relativité des problèmes. Une simple dent a fait de mon histoire de plancher le cadet de mes soucis. Chronologie des événements. Mercredi soir, je rentre exténué d'une longue journée de rentrée à l'université. Plutôt que de me rendre directement chez moi, je passe par Whole Foods pour faire quelques provisions car je meurs de faim et je n'ai rien chez moi à me mettre sous... la dent. Laquelle dent, sans crier gare, se casse net sur une biscotte multigrain bio du bien nommé Dr Kracker (on sait pourquoi maintenant). L'ennui c'est que la prémolaire en question s'est fracturée verticalement, s'ouvrant en deux jusqu'à l'os. Aucune douleur, ni d'effusion de sang: la dent est morte depuis longtemps. Elle continuait cependant à me rendre de bons et loyaux services jusqu'à cette soirée fatidique.

Courriel à S. (mon superviseur de stage), qui m'avait vanté les mérites de son dentiste. Il me dit de laisser un message vocal, peu importe l'heure. Je rappelle le lendemain matin à 7h30 à sa clinique, j'obtiens un rendez-vous pour l'après-midi. C'est à Skokie, en banlieue nord. Je loue donc une « zipcar » pour quatre heures (40 $), pour avoir de la marge. Le dentiste est tout à fait charmant et compatissant. Il commence par m'extraire le morceau mobile qui ne tenait que par la gencive. Puis tombe son diagnostic : il faut arracher la dent et la remplacer par un implant. Coût des travaux : 5000$. Oui, vous avez bien lu : 5K, cinq mille. Pour une dent. Et tout est à l'avenant. Coût d'une extraction simple (par un « oral surgeon ») : environ 400$. Mon dentiste montréalais me dit de temporiser. Il y a des jours où l'on préférerait avoir des réparations majeures hors garantie à faire sur sa voiture! Quand il est moins luxueux d'avoir une voiture qu'une dentition saine, ça laisse penser que quelque chose ne tourne pas très rond dans un pays « développé ».

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