dimanche 26 septembre 2010

Installation

Ma première carte de métro vient d’expirer à 17h30 précises. Juste le temps d’aller faire encore quelques emplettes au grand magasin Target, à quelques minutes d’autobus un peu au Nord de chez moi. Ça me donne envie de vous parler des bizarreries du transport en commun à Chicago, mais j’y reviendrai une autre fois.

Je suis encore dans cette dynamique de l’installation. Les magasins classiques (Ikéa, Target...), mais aussi les court sales (les garages sont rares dans le quartier), l'Armée du Salut, le Brown Elephant (une caverne d'Ali Baba à deux pas de chez moi), sans parler des petites annonces de Craigslist... Tout cela occupe bien mes week-ends. On peut presque parler de frénésie d’aménager cet appartement à mon goût. Sans doute parce que j’ai été frustré sur ce plan à Montréal, ne m’étant jamais vraiment approprié (en 6 ans!) ce « 5 et demi » que je n’aimais pas vraiment et que je trouvais trop grand... et surtout trop encombré dès le départ de tonnes de trucs inutiles amassés dans les logements précédents avec mon ex. J’en suis conscient et je m’efforce ici de résister à cette propension à accumuler, profitant de ce qu’une arrivée par avion m’a permis de faire table rase, de repartir à zéro. Comme me le disait mon ami D., le moment de l’acquisition est critique : une fois qu’un objet est entré « dans la cabane », c’est très dur de l’en faire sortir! Outre le fait que je sais que je ne suis ici qu’en transit (et parfois j’ai des doutes à voir comment je fais mon nid), je ne veux pas finir comme cette Américaine retraitée dont la maison a failli s’effondrer sous le poids de ses achats « en spécial » jamais déballés. Il faut dire que le cas était tellement extrême qu’Oprah lui aurait consacré deux émissions complètes! Oprah qui tire sa révérence, tout comme le maire de Chicago, l’omniprésent Richard Daley (son nom est partout jusque sur le dos des employés municipaux!), tous les deux d’ailleurs après un nombre d’années record à la barre de leurs navires respectifs. Sauf que celui de Chicago est en train, paraît-il, de sombrer dans les abysses d’un gouffre financier. Changement d’ère (d’air ?) en vue à Chicago, au moment où je m’y installe...

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